Espèces susceptibles d'occasionner des dégâts


Qu’est-ce qu’un animal « susceptible d’occasionner des dégâts » (ESOD) ?

Auparavant appelés nuisibles, les espèces sont devenues susceptibles d’occasionner des dégâts dans les textes officiels. Ces espèces sont classées par le Ministère de la Transition Ecologique, après avis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage et figurent sur une liste nationale qui autorise leur destruction sous certaines conditions (Arrêté 30/09/1988).

La liste nationale comporte 12 mammifères et 6 oiseaux. A partir de cette liste, le Ministère détermine pour 3 ans une liste d’ESOD pour chaque département en fonction de plusieurs critères :

  • la présence significative de l’espèce et le risque de celle-ci de porter atteinte aux intérêts du département, compte tenu des caractéristiques géographiques, économiques et humaines de ce dernier,
  • le risque pour la santé publique,
  • les dommages causés aux activités agricoles,
  • les dommages causés aux milieux naturels ou à la faune…
  • Comment leur classement est-il justifié ?

    Un dossier est monté par chaque FDC pour justifier du classement de chaque espèce. Il se base en grande partie sur les déclarations de dégâts effectuées sur le site de la Chambre d'Agriculture. Tout le monde peut faire une déclaration, cela n'est pas réservé aux agriculteurs, ainsi les dégâts causés aux particuliers peuvent être pris en compte. La liste départementale précise la superficie pour laquelle l’espèce est classée ESOD (peut concerner tout le territoire ou juste une commune), la période de destruction et les modalités (tir ou piégeage).

    En Dordogne, pour la période 2019/2022, 6 espèces sont classées ESOD :

  • le renard, la corneille noire et l’étourneau sansonnet pour l’ensemble du département,
  • la fouine pour une liste de communes déterminées sur l'arrêté,
  • le geai des chênes et la pie bavarde pour la commune de Nojals-et-Clotte uniquement.
  • Qu’est-ce que la destruction ? Qu’en est-il du piégeage en Dordogne ?

    La destruction est à différencier de la chasse car elle se pratique en dehors de la période d’ouverture de la chasse et est soumise à déclaration. Elle concerne une liste restreinte d’espèces « susceptibles d’occasionner des dégâts » ou ESOD. La destruction peut être réalisée par tir ou par piégeage selon les modalités inscrites dans l’arrêté préfectoral de chaque département.

    Le piégeage est très règlementé, il ne peut être réalisé que par une personne possédant l’agrément délivré par la préfecture, à l’issue d’une formation spécifique. Un piégeur n’est pas forcément un chasseur même si l’association est souvent observée. Le piégeur est bénévole, il doit utiliser des pièges homologués et doit rendre compte chaque année de ses prises.

    En Dordogne, 528 piégeurs* étaient actifs en 2018/2019 et sont intervenus sur 295 communes (soit 58,4% des communes du département). De plus, seule une petite surface du territoire de ces communes est réellement piégée. En effet, le piégeage permet de cibler précisément un individu qui cause des dommages. Il ne s'agit donc pas d'éradiquer une espèce mais piéger les individus causant des dommages

    *La plupart des piégeurs sont adhérents de l'Association départementale des piégeurs agréés.